On était assis sur le sofa d'un vieux salon parti en lambeaux depuis longtemps.
Je l'aimais, le rail ou la fille, à vous de choisir. Elle n'était pas très belle, ni très intelligente, mais elle était douce, et surtout, elle suçait bien.
On était donc assis, devant une vieille télé qui passait une émission de télé-réalité qui consistait à buter le plus de cabots possible en un temps donné. Et plus tu tuais de chiens, et plus tu gagnais de fric. Bien sûr, la torture et l'imagination étaient de mise, il fallait que ce soit gore, avec le plus de sang possible. Les hurlements des clébards me foutaient un sale mal de crâne. Ils ne pouvaient pas crever une bonne fois pour toutes ?
Dangereuses visions
Dans une société ravagée par la guerre et les bombes
à hydrogène, les jeunes femmes nubiles se rendent dans
un zoo futuriste où elles ont, dans les cages, des rapports
sexuels avec diverses formes de vie contrefaites, non
humaines. Dans le cas qui nous préoccupe, une jeune
femme rafistolée à partir des corps abîmés de plusieurs
autres a des rapports sexuels avec une extraterrestre
femelle, là, dans la cage, à la suite de quoi, grâce à la
science du futur, elle conçoit. L'enfant naît, la jeune
femme et la femelle de la cage se battent pour se l'ap-
proprier. L'humaine l'emporte et dévore promptement
le rejeton - cheveux, dents, orteils, tout. Là-dessus,
elle se rend compte que c'était Dieu.
à hydrogène, les jeunes femmes nubiles se rendent dans
un zoo futuriste où elles ont, dans les cages, des rapports
sexuels avec diverses formes de vie contrefaites, non
humaines. Dans le cas qui nous préoccupe, une jeune
femme rafistolée à partir des corps abîmés de plusieurs
autres a des rapports sexuels avec une extraterrestre
femelle, là, dans la cage, à la suite de quoi, grâce à la
science du futur, elle conçoit. L'enfant naît, la jeune
femme et la femelle de la cage se battent pour se l'ap-
proprier. L'humaine l'emporte et dévore promptement
le rejeton - cheveux, dents, orteils, tout. Là-dessus,
elle se rend compte que c'était Dieu.
Philip K. Dick