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Mardi 9 mars 2010 à 17:31

Il y avait elle. Elle et la drogue. Surtout la drogue, surtout elle. Ou surtout le sexe, je ne sais pas très bien. Mais le fait est que nous étions là, elle et moi, avec nos rails de cocaïne.
On était assis sur le sofa d'un vieux salon parti en lambeaux depuis longtemps.
Je l'aimais, le rail ou la fille, à vous de choisir. Elle n'était pas très belle, ni très intelligente, mais elle était douce, et surtout, elle suçait bien.
On était donc assis, devant une vieille télé qui passait une émission de télé-réalité qui consistait à buter le plus de cabots possible en un temps donné. Et plus tu tuais de chiens, et plus tu gagnais de fric. Bien sûr, la torture et l'imagination étaient de mise, il fallait que ce soit gore, avec le plus de sang possible. Les hurlements des clébards me foutaient un sale mal de crâne. Ils ne pouvaient pas crever une bonne fois pour toutes ?


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Dangereuses visions

 
 
Dans une société ravagée par la guerre et les bombes
à hydrogène, les jeunes femmes nubiles se rendent dans
un zoo futuriste où elles ont, dans les cages, des rapports
sexuels avec diverses formes de vie contrefaites, non
humaines. Dans le cas qui nous préoccupe, une jeune
femme rafistolée à partir des corps abîmés de plusieurs
autres a des rapports sexuels avec une extraterrestre
femelle, là, dans la cage, à la suite de quoi, grâce à la
science du futur, elle conçoit. L'enfant naît, la jeune
femme et la femelle de la cage se battent pour se l'ap-
proprier. L'humaine l'emporte et dévore promptement
le rejeton - cheveux, dents, orteils, tout. Là-dessus,
elle se rend compte que c'était Dieu.


Philip K. Dick


Mardi 9 mars 2010 à 12:05

J'aime bien mieux l'amour platonique que le non-amour charnel et pourtant je pratique le second autant que j'ai besoin du premier.

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Il était chaud, ce couteau, tout chaud d'avoir délicatement pénétré les chairs.
Oh, il s'y était enfoncé doucement, presque amoureusement et à plusieurs reprises.
L'homme qui le tenait avait le visage ravagé par le feu. Il avait promis à sa douce femme de créer un orifice par lequel il pourrait lui faire l'amour.
Alors la lame s'enfonçait dans le ventre, évitant les organes vitaux, elle creusait, agrandissait minutieusement la plaie déjà formée.
Quand l'ouverture fut enfin prête, l'homme au visage déformé embrassa la femme tendrement, puis fougueusement, la touchant, la léchant.
Il commença enfin à lui faire l'amour. Le sang s'écoulait de plus en plus rapidement, au rythme sacadé de l'homme. Quand il eu joui, il embrassa sa femme et, pour la punir de sa perversité, l'égorgea.

Mardi 9 mars 2010 à 10:09

Excitation, sexe, pleure, hurlements.
Fais-moi l'amour, déchire-moi les chairs.

Une vaste pièce, violemment éclairée par des spots. Une pièce qui pourrait être banale si une femme à la gorge tranchée ne gisait pas sur une chaise.
Le sol blanc, carrelé, au départ immaculé, rougi par le sang de la femme-objet.
Posé contre les murs des tableaux pop-art.
Un appareil photo pro sur trépied et des caméras entourent la fille.

L'homme difforme s'avance près de la femme et l'embrasse, elle se débat.

"Je t'aime et tu es morte, petite salope" Bukowski

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Deux êtres, l'un de lumière, d'étoiles, de soleil et d'espoir. L'autre d'ombre, de poussière et de mort.
Le premier tombe amoureux du second, sachant pertinemment qu'il n'y aura aucun retour. Mais c'est incontrôlable, c'est fort, dur et doux à la fois.
L'être-soleil ne peut se retenir d'aimer, d'aimer inconsidérément, c'est sa nature.
Le second est fait de vide, principalement, mais aussi d'égocentrisme, de peur et d'envies. Il s'amuse de la fascination qu'à l'être d'étoiles pour lui, et quelque part, tout au fond de son coeur abîmé de folie, il est touché, mais refoule. Son cynisme naturel revient au galop et il torture le petit être amoureux.
Cet amour impossible dura l'éternité, quand un enfant naquît de cette union impensable.
L'être de lumière pris l'enfant, l'embrassa, le conduisit des années durant pour qu'il apprenne puis mourut.
L'être de mort et de poussière continua ses sombres affaires.
Ainsi ce termine l'histoire.

Jeudi 25 février 2010 à 22:09

Les mots sont la concrétisation de forces qui, au départ, nous dépassent.

Jeudi 25 février 2010 à 21:48

Songe d'une petite fille

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Perdue au milieu des restes d'un champ de bataille, petite fille aux mains liées pleure. Son prince charmant, invincible et de toute façon innattaquable, lui avait promis monts et merveilles.
De dix ans son ainé, il partit à la tête de ses troupes bien rangées et ordonnées. Six hommes contre un, il était forcé de gagner, et, la veille des querelles armées, il lui promis monts et merveilles.
Mais voilà que quatre jours plus tard, ou peut-être cinq, ou même trente, petite fille ne sait plus, voilà qu'elle se retrouve pendue sur une branche, oui, de la manière dont on attache les cochons pour les faire cuire.
Avant d'arriver là, petite fille a ressenti plus d'émotions en quelques jours qu'elle n'en ressentira dans toute une vie. Son doux fiancé, allant combattre et vaincre, inébranlable telle une montagne millénaire, elle fut tout d'abord envahi par un tout aussi doux sentiment de jouissance. C'est que, voyez-vous, elle était fière de son charmant grand-frère.
Puis vint le temps de la panique, de l'angoisse et de la peur quand elle vit son bel amant, son promis de sang se faire traîner dans la boue, sujet à des quolibets sur son traditionel mariage incestueux, puis enfermé dans une cage suspendue à un arbre.
Petite fille, restée à l'abri des murailles, ressentit alors de la colère envers ces gens qui humiliaient le sang de son sang, son beau prince charmant.
Les envahisseurs prirent le château, et petite fille, par la même occasion. Ils la saillirent comme la plus commune des juments. Négligeant les belles et fougueuses pouliches, ils prirent leur plaisir en elle.
Petite fille comprit ce jour-là ce qu'est la honte et la douleur. Elle qui, pure, fut engrossée par un de ces forniqueurs acharnés, du recourrir aux herbes et sortilèges pour ramasser les lambeaux de sa dignité ; tout cela pendant sa courte et factice liberté.
Maintenant, petite fille se retrouve pendue là, à regarder le feuillage transpersé de lumière. Bien sûr, elle a un peu mal là où les liens l'enserrent, mais si peu ! Parfois, au prix d'un effort surhumain, elle lève la tête et voit son frère-amant assis dans sa cage.
Tous deux attendent la justice du Roi.

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